Il y a longtemps qu'on ne s'était pas rencontré. Oh oui, on s'est bien croisé quelques fois, mais de loin, fortuitement. Pourtant, ce n'est pas faute de t'avoir proposé des perchoirs, bien situés, dans un petit courant rapide par exemple, où les ablettes s'ébattaient. Mais il faut croire que mes critères de pêche ne sont pas les tiens, car tu les a superbement ignorés. Au mieux, tu es passé en flèche, quelquefois, sans daigner t'y poser.
Alors, en attendant, j'ai sympathisé avec tes collègues du coin, peu nombreux en ce moment, mais plus conciliants.
Bien sûr, les Bergeronnettes grises avant tout. Certains mâles poussent même la chansonnette, pour peu que le soleil et une femelle coquette soient de la partie.
Un touriste de passage, le Chevalier guignette.
Rêveries au fil de l'eau...
Il y a les Bergeronnettes des ruisseaux aussi, toujours insatiables, toujours en mouvement, à la recherche de quelque animalcule à se mettre dans le bec.
Le passage des Pipits spioncelles s'est tari, mais ça et là traînent encore quelques individus.
Alors aujourd'hui, je t'ai choisi un endroit bien calme, sans courant, apparemment sans poisson non plus, mais sait-on jamais...
Tu t'es fait attendre, mais au bout d'une heure et demie, le petit "toc" de ton atterrissage sur la branche a effacé quelques mois de frustration.
Il y avait bien du poisson !
Et même une Brunette hivernale Sympecma fusca qui a résisté au gel de cette nuit.
Merci Martin, au plaisir de se revoir bientôt.
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